Le Conseil demande que les villes soient mieux prises en compte dans le cadre des programmes de développement

27 juin 2018

Les États membres encouragent la Commission européenne et le Service européen pour l’action extérieure (SEAE) à « approfondir leurs dialogues structurés avec les villes et les autorités locales », dans les conclusions adoptées lors du Conseil Affaires extérieures le lundi 25 juin. Ils soulignent également l’importance de la coopération décentralisée et du jumelage entre les villes et les collectivités locales dans la promotion des relations personnelles.

Ces conclusions constituent la réponse du Conseil à un document de travail sur la coopération entre l’Union européenne (UE) et les villes et les autorités locales dans les pays tiers, publié le mois dernier par la Commission européenne. Il explique comment les politiques et la coopération extérieures de l’UE contribuent dans le contexte urbain à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable, du nouvel agenda urbain, du nouveau Consensus européen pour le développement et de l’approche de l’UE en matière de résilience.

Les États membres demandent également à l’exécutif de l’UE d’accélérer les mesures visant à renforcer la coopération à plusieurs niveaux, en particulier les jumelages, dans le cadre des futurs programmes de développement urbain. On peut lire dans les conclusions : « Le Conseil souligne qu’il importe de promouvoir les liens entre les personnes au niveau local et rappelle que l’utilisation d’instruments, tels que la coopération décentralisée, le jumelage entre villes et autorités locales, et l’association de villes, offre de bonnes perspectives pour renforcer la capacité des villes et des autorités locales parallèlement à la coopération institutionnelle et au soutien technique. »

Ce sont autant de nouveaux points positifs selon Marlène Siméon, la nouvelle directrice de PLATFORMA. « Ces conclusions représentent les nouvelles priorités du programme urbain », a-t-elle déclaré, saluant la phrase du Conseil : « les objectifs politiques de l’UE ne peuvent être atteints que par l’intermédiaire de partenariats renforcés avec les villes et les autorités locales concernées dans les pays tiers ».

Elle met toutefois en évidence certaines lacunes, en commençant par le besoin d’éviter de se concentrer exclusivement sur les grandes villes. Elle réitère également l’absence d’un programme spécifique sur les autorités locales dans le futur instrument de voisinage, de développement et de coopération internationale (NDICI), que la Commission européenne a présenté à la mi-juin.

Mme Siméon a également exprimé son souhait que les gouvernements locaux aient le statut d’observateur auprès du Conseil sur les questions de coopération au développement (« working party codev »), au même titre que les ONG.

Il convient de mentionner que le gouvernement autrichien qui s’apprête à prendre la présidence du Conseil de l’UE et a déjà rencontré PLATFORMA pour discuter du rôle des gouvernements locaux dans la coopération au développement.

Lire les conclusions du Conseil.

(Photo : © Union européenne)

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