Les villes et la coopération internationale se sont fait entendre à Habitat III

1 novembre 2016

Ce n’est que tous les 20 ans que l’ONU se réunit pour discuter de l’avenir des villes. En octobre, plus de 45 000 personnes ont participé à la troisième Conférence des Nations Unies sur le logement et le développement urbain durable (mieux connue sous le nom d’Habitat III). La délégation des gouvernements locaux était composée de près de 2 000 représentants qui ont défendu l’engagement des gouvernements locaux pour une vie urbaine durable. Le nouvel Agenda urbain a été officiellement adopté et fait plus que jamais référence au rôle des gouvernements locaux.

 

Même si cela semble évident, ouvrir les portes aux gouvernements locaux pour qu’ils fassent partie de ce nouvel Agenda urbain a nécessité des années de travail acharné de la part du Groupe de travail mondial des gouvernements locaux et régionaux. PLATFORMA et ses partenaires faisaient partie du processus.
Avant la tenue de la conférence officielle à Quito, plus de 600 représentants des gouvernements locaux et régionaux se sont réunis pour la deuxième Assemblée mondiale des gouvernements locaux et régionaux. Là, les maires et les dirigeants locaux ont dit qu’ils étaient prêts et désireux de faire du nouvel Agenda urbain une réalité.
Le maire de Strasbourg Roland Ries a salué la coopération internationale en tant qu’outil de développement urbain durable. Il a également souligné le rôle des réseaux tels que PLATFORMA, le CCRE et CGLUAndreas Wolter, adjoint au maire de Cologne, a insisté sur l’importance de la coopération internationale pour faire face aux crises mondiales : « Les villes ne fuient pas lorsque la situation devient critique », a-t-il déclaré, en insistant sur la nécessité de partenariats ville à ville.
Les finances locales et le nouvel agenda urbain
Au cours de la conférence des Nations Unies, lors d’un événement parallèle sur les finances localesco-organisé par PLATFORMA et le CCRE, les panélistes ont souligné que la coopération internationale est au cœur de l’Agenda urbain. Annemarie Penn Te Strake, maire de Maastricht, a partagé son expérience sur la coopération transfrontalière et Ilmar Reepalu, conseiller municipal de Malmö et porte-parole du CCRE sur la politique urbaine, a souligné qu’« une ville est trop petite pour avoir des répercussions sur les processus mondiaux. Nous devons travailler ensemble à des échelles régionales et internationales pour améliorer la vie de notre peuple ».
Diana LopezUN Habitat (initiative URAIA) a montré que la budgétisation participative est une nouvelle forme de citoyenneté qui « certainement en Afrique » peut accroître la responsabilisation des gouvernements et la croyance dans les valeurs de la démocratie. Une idée soutenue par Juan Voelker, directeur des finances de Montevideo, une ville où il existe une grande tradition au niveau local mais où c’est une « réussite particulière et durable grâce au dialogue ouvert et à la coopération avec le gouvernement national ».
Au cours de la conférence, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, a reconnu les efforts déployés ces dernières années pour réunir la circonscription des gouvernements locaux et régionaux et le travail de leurs réseaux internationaux pour contribuer à la mise en œuvre des programmes mondiaux au niveau local et faciliter l’échange de connaissances entre les villes. « Les gouvernements locaux sont maintenant perçus comme un partenaire clé pour le progrès de leurs homologues nationaux, et beaucoup adoptent le principe de subsidiarité dans leurs pays », a-t-il dit.

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