La voix des gouvernements locaux et régionaux doit être renforcée dans les pays du partenariat oriental
Le débat, modéré par Patrizio Fiorilli, directeur de PLATFORMA, a permis un échange de vues sincère entre la Commission européenne et plusieurs acteurs locaux, parmi lesquels la société civile et les associations de collectivités locales. Antonella Valmorbida, secrétaire général de l’ALDA, l’Association européenne pour la démocratie locale, a souligné que la coopération décentralisée est un instrument d’intégration pour les pays du voisinage oriental, assurant la réciprocité et les échanges gagnant-gagnant pour les communautés locales de l’UE et non-UE.
Alexandru Osadci, coordinateur de programmes au Congrès des pouvoirs locaux de la Moldavie (CALM), a critiqué le fait que la plupart des fonds de l’UE vont directement dans les budgets nationaux et a appelé à une « approche différente en ce qui concerne les consultations avec les autorités locales sur les priorités nationales ». Darko Fras, vice-président de NALAS, le Réseau des associations de pouvoirs locaux de l’Europe du Sud-Est, a fait remarquer que, tandis que 65 % de l’acquis européen est mis en œuvre au niveau local, « les gouvernements locaux sont souvent négligés lors de la formulation des priorités stratégiques ». Tous ont convenu que les collectivités locales et régionales méritent un meilleur accès à des ressources financières adéquates.
D’autre part, Vassilis Maragos, Chef d’unité Partenariat oriental à la direction générale Voisinage et négociations d’élargissement (DG NEAR) de la Commission européenne, a déclaré que « l’image n’est pas si négative », soulignant que l’exécutif européen a beaucoup d’interactions avec les collectivités locales et régionales et que cela est une priorité pour le commissaire Johannes Hahn. Il a souligné l’initiative phare sur le développement municipal durable, qui offre un soutien financier direct et le renforcement des capacités des gouvernements locaux afin de renforcer leur rôle d’acteurs pour le développement économique local de leurs territoires. Dans le même temps, il a reconnu que « nous pouvons faire mieux en partenariat et en appropriation ».
En tant que voix des gouvernements locaux et régionaux européens pour le développement, PLATFORMA a pris une part active dans ce dossier, contribuant à la consultation ouverte qui a été lancée l’année dernière par la Commission sur la révision de la politique européenne de voisinage (PEV) et a réagi à la communication finale dans une déclaration commune avec ALDA. En outre, l’un de nos principaux objectifs pour les prochaines années est de favoriser la coopération décentralisée entre les collectivités locales et régionales de l’UE et leurs homologues dans le voisinage oriental.
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