Sommet Africités | Le plus jeune maire du Portugal : « Les nouvelles générations doivent être considérées comme leaders du changement »
Il est essentiel de « créer les conditions pour que les jeunes soient véritablement impliqués dans la prise de décision ». C’est ce qu’a expliqué João Fortes, le maire de la commune portugaise de Mourão, lors du Sommet Africités organisé par CGLU Afrique à Kisumu (Kenya) du 16 au 20 mai 2022.
Ce Sommet a rassemblé les communautés et les autorités locales, les organisations de la société civile et les partenaires du développement à l’échelle du continent africain, ainsi que de nombreux partenaires internationaux, afin de mettre en lumière les grands enjeux inhérents à la mise en œuvre de l’Agenda 2030 des Nations Unies. A cette occasion, une journée consacrée à la jeunesse a permis de mettre en exergue le rôle crucial des nouvelles générations dans le développement de leur territoire.
Invité par CGLU Afrique à parler au nom du Comité des jeunes élus européens du CCRE et de PLATFORMA, le plus jeune maire du Portugal, João Fortes, a pris part à différentes sessions traitant des enjeux du développement durable et de la jeunesse.
L’occasion pour le jeune élu portugais d’évoquer les politiques mises en œuvre aux niveaux européen et local pour avancer vers un modèle de société plus inclusif et plus durable. Il s’agit d’un processus dans lequel la jeunesse doit être considérée comme « leader du changement », selon le Maire de Mourão, qui a ainsi pu intervenir lors de trois séquences d’Africités :
- Une réunion des partenaires de la Convention des Maires en Afrique subsaharienne (CoM SSA) autour des enjeux du développement durable et du dérèglement climatique ;
- L’Assemblée Générale du Réseau des Jeunes Elus africains (YELO) ;
- La journée « jeunesse », notamment focalisée sur les politiques urbaines mises en place en faveur d’une meilleure intégration des jeunes générations.
Quelle place pour la jeunesse dans les villes intermédiaires d’Afrique et d’Europe ?
Alors que cette année 2022 a été consacrée comme Année européenne de la Jeunesse par la Commission européenne, une part importante de la jeunesse européenne estime ne pas être suffisamment écoutée par les autorités publiques, selon une étude eurobaromètre.
Alors que cette même jeunesse est en proie à des risques accrus de pauvreté, notamment au sortir de la pandémie mondiale de coronavirus, un tel contexte suscite aujourd’hui la crainte d’un désengagement des jeunes citoyens pour la vie politique. C’est pourquoi João Fortes a insisté sur la nécessité de « créer les conditions pour que les jeunes soient véritablement impliqués dans la prise de décision ».
Ce dernier a également pu mettre en exergue différents projets mis en place dans sa commune et au Portugal, dont les territoires n’échappent pas à ces enjeux, notamment auprès des jeunes touchés par les conséquences de la crise sanitaire et d’un contexte économique difficile. Cela s’est notamment concrétisé à Mourão par la création d’une Assemblée locale des jeunes, le déploiement d’un budget participatif et d’un soutien technique pour les organisations de jeunesse, un accès renforcé aux offres de soins médicaux et dentaires pour les enfants ainsi qu’à la culture, ainsi que le développement du volontariat et d’échanges de jeunes.
Au-delà de la participation de João Fortes et des échanges de bonnes pratiques auxquels il a pris part, cet événement a constitué une opportunité de rapprocher les membres du Comité des jeunes élus européens porté par le CCRE et PLATFORMA et ceux du YELO, le réseau des jeunes élus africains soutenu par CGLU Afrique. Des actions de coopération pourront être envisagées dans un futur proche impliquant les élus de ces réseaux d’Europe et d’Afrique pour mettre en perspective les grands enjeux rencontrés pour le développement de leur territoire.
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