À la COP22, les villes et les régions ont demandé un accès facilité aux fonds
PLATFORMA et ses partenaires ont pris part à la COP22 à Marrakech, et en particulier au Sommet sur le climat pour les dirigeants locaux et régionaux, le 14 novembre. Les participants à la COP22 avaient pour mandat de décider du programme d’action pour la mise en œuvre de l’Accord de Paris qui est entré en vigueur le 4 novembre.
Sous le thème « Financer la mutation durable des territoires », le Sommet sur le climat pour les dirigeants locaux et régionaux a rassemblé des centaines de maires du monde entier pour discuter des différentes manières de canaliser les flux financiers vers les villes et les régions et de faciliter l’action locale pour le climat.
PLATFORMA était représentée par la porte-parole du Conseil des Communes et Régions d’Europe(CCRE) Linda Gillham, conseillère de Runnymede. « Les modalités d’accès aux fonds disponibles pour faire face au changement climatique manquent de clarté. Les négociateurs de la COP doivent impérativement faciliter l’accès des villes à ces fonds pour traduire les promesses de la Conférence de Paris en actes », a-t-elle déclaré.
« Mais sans un accès facilité aux différents fonds disponibles tels que les Fonds structurels et d’investissement européens, le Fonds vert pour le climat et le Fonds pour l’environnement mondial, nous n’arriverons pas à atténuer l’impact catastrophique du changement climatique sur le terrain, » a-t-elle souligné.
S’exprimant lors de la plénière d’ouverture au nom de la Taskforce mondiale (GTF), le président de CGLU Parcs Tau a signalé le moment historique que nous sommes en train de vivre. « Jamais auparavant la conscience de l’impact du changement climatique n’a été aussi été aussi claire, jamais auparavant la mobilisation politique n’a été aussi large et jamais auparavant nous n’avons été si unis », a-t-il déclaré.
Il a rappelé que CGLU a toujours plaidé pour assurer la cohérence et renforcer les liens entre tous les programmes internationaux en cours. « Nous avons toujours défendu un agenda du climat qui soit lié à l’agenda du développement », a-t-il ajouté.
Ces messages ont également été relayés dans une feuille de route adoptée à l’occasion du Sommet des élus locaux et régionaux pour le climat, le 14 novembre. Le document indique que « les villes et régions manquent de moyens financiers compte tenu des responsabilités qui leur ont été confiées au vu des processus de décentralisation ».
Comment renforcer la coopération décentralisée dans le domaine du climat ?
Les différentes possibilités d’intensifier la coopération décentralisée dans le domaine du climat (territoriales, politiques, institutionnelles, multipartites et financières) ont également été analysées lors d’un événement parallèle organisé par PLATFORMA le 15 novembre. Marie-Pierre Bresson, Adjointe au Maire de Lille (France), Ndiouga Sakho, Président du Comité du développement durable à Dakar (Sénégal) et Juan Espadas, Maire de Séville (Espagne) y ont partagé les meilleures pratiques.
Ils ont souligné que l’UE doit intensifier son soutien à la coopération et l’échange de bonnes pratiques parmi les réseaux de villes et de régions. Au-delà de bénéficier toutes les parties prenantes d’un point de vue climatique, cela aide aussi à créer des liens solides entre les citoyens et les dirigeants locaux partout dans le monde.
L’une des principales initiatives, discutée et approuvée lors de la dernière réunion des associations nationales du CCRE, est l’européanisation du mécanisme « 1 % solidaire ». Ce mécanisme permet d’allouer jusqu’à 1 % des recettes fiscales d’un secteur dédié (eau, déchets ou électricité) pour financer un projet de coopération décentralisée avec un partenaire du même secteur. Ce mécanisme peut être particulièrement important pour mobiliser des fonds publics ou privés supplémentaires pour les activités de coopération internationale.
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