Renforcer la participation des gouvernements locaux au processus de suivi du partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement
La 13e session du Comité de pilotage du Partenariat mondial pour une coopération efficace au service du développement (GPEDC) s’est tenue du 23 au 24 avril à Washington. Le GPEDC regroupe un large éventail d’acteurs étatiques et non étatiques, ce qui en fait une plate-forme pour le développement unique en son genre. Il a pour mission de rassembler des informations et des connaissances, pays par pays, afin de soutenir tous les acteurs du développement et de renforcer l’efficacité de leurs efforts respectifs de coopération au développement.
CGLU siège au Comité de pilotage du GPEDC depuis avril 2014, avec une participation active de la Commission Coopération au développement et Diplomatie des Villes de CGLU et son Groupe de travail Renforcement des capacités institutionnelles (CIB). Les gouvernements locaux collaborent également avec le CCRE, PLATFORMA et l’AIMF sur ce sujet.
Le maire de Kitchener (Canada) et le trésorier de CGLU, Berry Vrbanovic, représentait CGLU au Comité de pilotage. La réunion a d’abord été présidée par les trois nouveaux coprésidents : l’Allemagne (pays « fournisseur »), le Bangladesh (pays « fournisseur » et bénéficiaire) et l’Ouganda (pays bénéficiaire), qui ont été nommés lors de la seconde Réunion de haut niveau à Nairobi, en novembre 2016.
Les objectifs de cette réunion du Comité de pilotage étaient de convenir d’un plan de travail pour le Partenariat mondial sur la période 2017-2018 et d’actions spécifiques pour assurer la mise en œuvre des priorités stratégiques pour 2017. Il se proposait de discuter des modalités de travail pour garantir une mise en œuvre efficace du plan de travail, de fournir des conseils et d’approuver la stratégie et la feuille de route pour l’amélioration du cadre de suivi, et enfin de définir les prochaines étapes pratiques permettant de mobiliser des ressources.
Le maire de Kitchener a souligné le rôle important que jouent les gouvernements locaux et régionaux au niveau de la mise en œuvre (« localisation ») de l’Agenda 2030 (Objectifs de développement durable) et de la définition, de la mise en œuvre et du suivi des stratégies nationales de développement, en partageant des expériences « sur le terrain ». Berry Vrbanovic a souligné qu’il était nécessaire d’assurer une visibilité aux gouvernements locaux et d’insister sur le renforcement de leurs capacités et sur la coopération au développement entre pairs à l’échelon local. Enfin, le maire de Kitchener a exposé comment les gouvernements locaux pourront prendre part aux activités futures du GPEDC, telles que le suivi et l’apprentissage, dans le cadre d’une nouvelle initiative de Partenariat mondial.
Il convient de rappeler qu’au cours de la 2ème Réunion de haut niveau du Partenariat mondial de novembre dernier, le document final reconnaissait le rôle essentiel des gouvernements locaux et qu’il s’engageait à « donner les moyens aux gouvernements locaux de localiser les ODD » en promouvant une forte collaboration entre tous les niveaux de gouvernements et en renforçant leur participation au processus de suivi d’une coopération efficace au développement. Les conclusions comprenaient le principe de « coprésidence non exécutive au niveau du leadership du partenariat mondial » qui représentera les autorités locales, les parlementaires, les OSC, les syndicats, le mécénat et le monde des entreprises. Il s’agit d’une innovation importante permettant de favoriser une responsabilité mutuelle et une large responsabilité démocratique au sein des forums multilatéraux.
(Cet article a été initialement publié sur le site de CGLU)