Les collectivités doivent disposer d’un siège à la table des négociations !
1 mai 2016
Les collectivités territoriales veulent s’asseoir à la table des négociations dans le cadre des discussions sur Habitat III. C’est ce qu’ont clamé PLATFORMA et le CCRE à l’occasion des audiences de Habitat III pour les autorités locales, les 16 et 17 mai dernier, au siège de l’ONU à New York.
Ces audiences ont accueilli plus de 100 représentants de gouvernements infranationaux de partout dans le monde. Dans ce cadre, PLATFORMA et le CCRE étaient présents en tant que membres de de la Global Taskforce des Gouvernements Locaux et Régionaux (GTF). Les participants ont partagé leur vision pour le Nouvel Agenda Urbain. Ils ont parlé d’une seule voix pour appeler les Etats à écouter les villes lors de la conférence Habitat III finale à Quito (Equateur) en octobre prochain.
PLATFORMA était représenté par Andreas Wolter, adjoint au maire de Cologne (Allemagne) et le CCRE par Ilmar Reepalu, conseiller de Malmö (Suède) et porte-parole du CCRE sur les affaires urbaines.
M. Wolter a rehaussé le profil de la coopération de ville à ville et de région à région, à la fois pour les villes avoisinantes et au niveau international, comme un instrument important pour la mise en œuvre du nouvel Agenda urbain. Il a insisté sur le fait que les gouvernements locaux auront besoin de financements adéquats et que l’accessibilité aux fonds pour le développement devrait être une priorité. Aujourd’hui, une quantité importante du financement destiné au développement local passe par des ONG plutôt que par des gouvernements infranationaux, ce inefficace et contre-productif selon PLATFORMA.
En tant que premier processus consultatif des Nations unies pour reconnaître et traiter les gouvernements sous-nationaux comme une circonscription spécifique, les audiences des autorités locales ont représenté une étape importante pour le mouvement municipal international. En outre, lors des audiences, villes et pays ont été traités d’égal à égal, chacun au même niveau, occupant la moitié de l’espace au sol. Cet arrangement a été un geste symbolique important pour le rôle des dirigeants locaux dans le nouvel agenda urbain.