Les réseaux de gouvernements locaux invitent les États membres des Nations Unies à « écouter les villes » à Habitat III
A la veille des Audiences des autorités locales pour Habitat III à New York, les gouvernements locaux et régionaux font entendre leur voix et demandent aux gouvernements nationaux de prendre en compte le travail accompli par les gouvernements locaux, les organisations de la société civile et les mouvements sociaux pour l’élaboration du Nouvel agenda urbain. Nous appelons les États membres de l’ONU à tenir compte de nos recommandations pendant les négociations d’Habitat III.
Les États sont ceux qui négocient le Nouvel agenda urbain, mais les villes connaissent le sujet mieux que quiconque
Les gouvernements locaux et régionaux sont en première ligne lorsqu’il s’agit de faire face aux défis quotidiens du développement urbain et territorial. Nous avons travaillé ensemble, grâce à nos réseaux régionaux, mondiaux et thématiques pour partager nos connaissances et élaborer des recommandations communes pour le processus d’Habitat III. Nous avons apporté notre expérience et nos points de vue aux Unités politiques d’Habitat III et lors des Réunions régionales et thématiques. Nous avons également transmis notre savoir lors des Audiences des autorités locales, spécialement organisées pour faire entendre notre voix.
Entre mai et octobre 2016, la Seconde assemblée mondiale des gouvernements locaux et régionaux se réunira trois fois (à New York, Bogota et Quito) afin de finaliser nos recommandations pour le Nouvel agenda urbain. L’ONU a officiellement reconnu les recommandations de la Seconde assemblée mondiale en tant que contribution officielle au processus d’Habitat III.
Les gouvernements nationaux adopteront l’Agenda urbain à Habitat III, mais il sera mis en œuvre par les gouvernements locaux et régionaux
Cependant, seuls les gouvernements nationaux prendront place à la table des négociations finales. Nous appelons les dirigeants nationaux à écouter les villes et les territoires, et à tirer profit de notre expérience collective et de nos connaissances. Ils doivent faire en sorte que le Nouvel agenda urbain prenne en compte les propositions des gouvernements locaux et régionaux, car c’est eux qui seront responsables de sa mise en œuvre sur le terrain. S’ils n’y parviennent pas, l’Agenda risque de n’être qu’une simple déclaration de bonnes intentions qui sera suivi de peu d’effet sur le terrain, comme ce fut le cas pour Habitat II.