« Seule une coopération internationale peut répondre à la dégradation de notre environnement commun »

11 avril 2017

L’AICCRE et PLATFORMA, ont organisé le 5 avril à Chieti (Italie), avec le soutien de la Commission européenne, un séminaire international intitulé « Renforcer la résilience au niveau local » sur le changement climatique et son impact sur la résilience des villes et des régions du monde.

Le Président du Conseil régional des Abruzzes et vice-Président de l’AICCRE Giuseppe Di Pangrazio a ouvert la conférence, suivi de Carla Rey, Secrétaire général de l’AICCRE. « La résilience est un terme qui indique en psychologie la capacité de faire face d’une manière positive à des événements traumatiques, et est bien adapté à l’idée que les villes et régions ont la force de récupérer après avoir subi de graves catastrophes naturelles », a-t-elle expliqué. « Je pense par exemple au cas de Florence, après les fortes inondations qui ont touché la ville ».

Et de poursuivre : « Nous sommes convaincus que seule une coopération internationale et impliquant tous les domaines peut répondre à la dégradation de notre environnement commun ». Carla Rey a déploré le fait que les 17 Objectifs de développement durables (ODD) et l’Agenda 2030 ne soient pas un sujet de discussion prioritaire en Italie.

En effet, la lutte contre le changement climatique est étroitement liée aux autres enjeux mondiaux : promouvoir l’agriculture durable, assurer la santé et le bien-être pour tout le monde et pour tous les âges, garantir à tous la disponibilité, la gestion durable et l’assainissement de l’eau, veiller à ce que tout le monde ait accès à une énergie abordable, fiable, durable et moderne, mettre un terme à toutes les formes de pauvreté dans le monde, favoriser une croissance économique durable et un travail décent pour tous…

L’AICCRE, le CCRE, PLATFORMA et CGLU ont intensifié leurs efforts pour s’assurer que les besoins et les atouts des territoires sont pris en compte dans les négociations sur l’environnement et le changement climatique.

Ce séminaire organisé dans les Abruzzes – une région récemment touchée fortement par des tremblements de terre dont l’origine pourrait être liée au changement climatique – a donné une occasion aux acteurs de la coopération décentralisée de mettre en avant leurs actions et l’impact positif de ces dernières sur un développement équitable et durable au niveau local et mondial.

Le Bureau de la Convention des Maires notamment était invité pour présenter l’engagement des villes pour réduire leur vulnérabilité au changement climatique, et prévenir les risques qui y sont liés. Eugenia Mansutti – chargée de projet au CCRE – a présenté le programme de jumelage de l’initiative, à travers lequel « des villes dont la vulnérabilité au changement climatique est similaire, ont décidé de travailler ensemble pour reproduire certaines mesures efficaces sur leurs territoires ». « Cette méthode de coopération entre villes européenne a aussi le potentiel d’être appliqué à la coopération décentralisée, au-delà des frontières européennes », a-t-elle ajouté.

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