Les villes et régions échangent sur le chemin à suivre pour localiser les ODD

12 avril 2019

Sans les gouvernements locaux et régionaux, les Objectifs de développement durable (ODD) n’existeraient que dans la théorie. Les villes et les régions mettent le concept en pratique, à mesure qu’elles implémentent les ODD sur le terrain.

Mais comment fonctionne la mise en œuvre locale des ODD ? Quels sont les défis et les opportunités rencontrés lors de la localisation des ODD ? C’est ce dont les dirigeants locaux et régionaux ont discuté lors d’un débat animé à Bruxelles le 11 avril. La conférence était organisée par le CCRE, EUROCITIES et le Comité européen des régions.

Ce débat a été l’occasion pour le CCRE et PLATFORMA de présenter leur étude conjointe sur la mise en œuvre des ODD au niveau local et le questionnaire pour 2019.

« Cette étude reflète les besoins et les priorités pour la mise en œuvre des ODD au niveau local. Par exemple, les résultats montrent une forte corrélation entre le niveau de sensibilisation des gouvernements locaux et leur collaboration active avec le gouvernement central », a précisé Nathalie Noupadja, responsable de la recherche et des études au CCRE.

La directrice de PLATFORMA, Marlène Siméon, a expliqué en quoi une telle étude est une condition préalable nécessaire pour évaluer la performance des Objectifs de développement durable en général : « Tous les ODD ont une dimension locale. Il est donc important que les réalités locales soient reflétées dans les rapports et les décisions prises autour des ODD ».
À la suite des discussions sur cette étude, un débat politique a eu lieu sur le document de réflexion de l’UE « Vers une Europe durable à l’horizon 2030 ». Parlant au nom du CCRE, l’échevine d’Evergem en Belgique, responsable de la coopération internationale, Kathleen Depoorter, a expliqué comment les villes et régions d’Europe estiment que ce document arrive un peu tard. « Nous l’attendons depuis plus de trois ans », a-t-elle déclaré. « Il n’y a pas de sentiment d’urgence dans ce document. Mme Depoorter a ensuite ajouté que « l’Europe devrait montrer la voie vers un nouveau modèle de développement économique et social ».

De la mise en œuvre à l’évaluation

Les discussions ont ensuite porté sur la question de savoir comment les collectivités territoriales peuvent évaluer leurs actions et leurs initiatives sur le terrain. Lydie Gharib, représentante de Saint-Fons, une ville de 18 000 habitants de l’est de la France, a expliqué comment elle utilisait le Cadre de référence pour les villes durables (RFSC), un outil permettant d’orienter les villes sur la voie de la durabilité.

Angelika Poth-Mögele, directrice exécutive du CCRE pour les affaires européennes, a conclu le débat en déclarant : « Les villes et les villages sont des vecteurs de changement, des facilitateurs de l’Agenda 2030. Si nous continuons dans cette direction, le reste du monde ne peut plus l’ignorer. »

Plus d’informations :

(© Union européenne / Ph. Buissin)

S'inscrire à la newsletter