(Cet article a été initialement publié sur le site de CGLU)
CGLU, aux côté de quatre autres grandes organisations membres de la Global Taskforce – sa section régionale CGLU Afrique, ainsi que PLATFORMA, AIMF et CLGF – ont participé activement à ces journées. Regroupés sous un même stand, elles ont par ailleurs participé à différentes sessions pour montrer comment les collectivités locales et régionales prennent déjà des mesures pour localiser l’objectif 5 du développement durable en promouvant l’égalité des sexes dans la prise de décision locale.
Le programme de l’édition de cette année des JED comprenait différents espaces et sessions au cours desquels nos organisations étaient représentées pour débattre du rôle des collectivités locales et régionales dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques de genres visant à réaliser l’égalité entre les sexes à tous les niveaux.
Un programme axé sur les femmes en tant qu’acteurs clés du développement durable
La Commission de culture de CGLU a participé à une session pratique au cours de laquelle était débattue une série de recommandations visant à inclure la perspective du genre dans la culture et le développement. De même, la Commission a également participé à une session sur la manière d’autonomiser les femmes par le biais du patrimoine culturel et des industries créatives.
Amina Mohammed, Secrétaire générale adjointe des Nations Unies, a assisté au Forum pour plaider fortement en faveur d’une violence zéro à l’égard des femmes et des filles.
Célestine Ketcha Courtès, Maire de Banganté et Présidente du Réseau des Femmes Elues Locales d’Afrique (REFELA), a appelé à inclure les femmes dans la gouvernance locale dans la session « Villes pour les filles et les jeunes femmes = villes pour tous », organisée par PLATFORMA et CGLU Afrique. « C’est à nous, les femmes qui sommes déjà au niveau de la gestion, d’attirer d’autres femmes à ces postes. Nous devons encourager les filles et les jeunes femmes, afin qu’elles occupent leur place dans la prise de décision« , a-t-elle dit.
Maimunah Mohd Sharif, Directrice exécutive d’ONU-Habitat, a rappelé le caractère indivisible de l’Agenda 2030 en soulignant que nous ne parviendrons pas à atteindre l’ODD5 si nous n’atteignons pas tous les objectifs mondiaux et elle a déclaré dans ce sens que » le développement durable ne peut être atteint en laissant de côté la moitié de la population : nous devons le faire d’une manière inclusive, en intégrant l’égalité des sexes dans tous les ODD « .
Pour sa part, Frédéric Vallier, secrétaire général du CCRE, a souligné la nécessité d’associer aussi bien les hommes que les femmes à la réalisation de l’égalité entre les sexes. Il a également souligné les différences entre les sexes dans la façon dont la ville est vécue, et comment cela est en partie lié par le manque de femmes dans la gouvernance locale : » « Historiquement, les hommes ont planifié les villes sans penser à la façon dont les femmes les vivraient. Les villes sont vécues différemment par les femmes et les hommes – c’est pourquoi il est si important que les femmes occupent des postes de décision« .
Les perspectives du gouvernement local et de la société civile sur l’accès des femmes à la terre, au logement et à la sécurité d’occupation ont été partagées lors d’une session organisée par Habitat pour l’humanité : « Bâtir des bases solides pour les femmes : Les droits fonciers en tant que fondation pour des villes durables » (Building Solid Ground for Women: Land Rights as a Foundation for Sustainable Cities).
A cet égard, Célestine Ketcha Courtès a souligné le lien entre les actions locales pour une mise en œuvre du droit au logement dans une perspective de genre et les agendas globaux de développement. Ainsi, la Maire a dit que « partout où nous parlons de développement, nous devons parler de genre. L’accès à la terre et la sécurité d’occupation doivent être pris en compte pour faciliter la mise en œuvre du nouvel Agenda urbain et garantir l’accès des femmes au logement. »
La session « Parler aux femmes maires en Afrique : défis et opportunités dans les villes intermédiaires », organisée par Cities Alliance, a permis aux premières femmes maires du Libéria, de l’Ouganda et du Ghana d’acquérir une expérience de première main. Pam Belcher-Taylor, maire de Paynesville, Grace Mery Mugasa, maire de Hoima et Justina Assan, maire d’Agona Swedru, ont exploré la question de savoir comment réaliser le potentiel des villes intermédiaires par l’égalité des sexes.
L’Hôtel de Ville du Village Global prend des mesures pour placer l’égalité des genres au cœur du développement durable
CGLU, CGLU Afrique, PLATFORMA, AIMF et CLGF sont les cinq associations de gouvernements locaux qui détiennent un partenariat stratégique pour le développement avec l’Union européenne. Ces organisations ont créé pour la deuxième année consécutive un Hôtel de ville global aux JED afin de mettre en valeur le travail accompli sur le terrain pour autonomiser les femmes et faire de l’ODD5 une réalité.
CGLU a une longue expérience de travail au niveau international pour l’égalité des sexes. Par le biais de sa Commission permanente sur l’égalité des genres, CGLU surveille et promeut la participation des femmes au niveau local à travers le monde. CGLU a consacré ces deux jours sur le stand à la promotion de la campagne #BeCounted qui appelle la communauté internationale à suivre la représentation des femmes au niveau local pour conduire la réalisation de SDG5.
A l’Hôtel de Ville du Village Global, CGLU et ses organisations partenaires – AIMF, PLATFORMA, CLGF, et la section régionale africaine de CGLU-Afrique – ont travaillé ensemble pour sensibiliser sur l’importance de renforcer la voix des femmes et des filles dans la participation et les inclure dans la prise de décision pour réaliser l’égalité des genres et faire du développement durable une réalité.
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