Le gouvernement basque organise à Bruxelles un atelier sur la coopération décentralisée
eLankidetza-Agence basque de coopération au développement du Gouvernement basque organise un atelier pour présenter son rapport 2022 sur la coopération décentralisée le mercredi 14 juin, à 10h00, au siège de la Délégation du Gouvernement basque auprès de l’Union européenne de Bruxelles. Cette initiative est menée en collaboration avec PLATFORMA.
eLankidetza a récemment publié un rapport sur la coopération décentralisée au développement dans le but de contribuer à la connaissance et à l’évaluation de la coopération décentralisée. Ce rapport présente une analyse systématique de l’aide publique au développement promue par les collectivités infra-étatiques de différents pays.
L’atelier vise, entre autres objectifs, à stimuler le débat sur les conclusions du rapport et à apporter des connaissances sur les modalités de la coopération décentralisée. Dans la première partie, Aitor Pérez, auteur du rapport et consultant en chef d’Ecoper présentera le rapport et Andrea Ferrari, responsable de l’équipe INTPA G2-Autorités locales, et Aziza Akhmouch, leader de la division Villes, politiques urbaines et développement durable de l’OCDE, prendront la parole à ce sujet. La deuxième partie sera consacrée à l’exposé de trois cas de coopération décentralisée : la coopération et les fonds de solidarité des collectivités locales espagnoles, la coopération technique des préfectures et des villes japonaises, et un troisième cas à confirmer.
L’évènement se déroulera en présentiel mais sera accessible à distance, par Zoom, et en espagnol grâce à l’interprétation simultanée. En outre, il sera possible de participer via le chat de la plateforme en ligne. Pour s’inscrire, veuillez remplir ce formulaire.
Un outil d’analyse de la coopération décentralisée
Dans le domaine de la coopération et de la solidarité internationales, la coopération au développement promue par les collectivités infra-étatiques est largement méconnue. Cependant, la coopération décentralisée présente des caractéristiques uniques telles que la pluralité des acteurs, les relations horizontales et la proximité avec les sociétés civiles du Nord et du Sud.
Bien que des publications et études existent en la matière, le rapport vise à combler une lacune importante en matière de connaissances et d’analyse comparative. Il est donc nécessaire que les organisations de coopération internationale collectent, traitent, classent et diffusent de manière appropriée les informations fournies par les acteurs décentralisés.
Quelques chiffres
L’étude présente des données issues de collectivités régionales et locales de onze pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Neuf d’entre eux sont européens et représentent plus de 90 % de l’aide publique au développement au niveau mondial. En 2020, ces collectivités ont dépensé quelques 2,703 milliards de dollars en aide publique au développement (APD). Au cours des quinze dernières années, la coopération décentralisée a presque triplé.
Ainsi, l’année de la pandémie, la Flandre a été le donateur international infra-étatique le plus généreux avec 74 millions de dollars, suivie du Pays basque avec 54 millions de dollars et de la Catalogne avec 52 millions de dollars.
La coopération décentralisée est diversifiée, comme le montre le rapport. Dans certains cas, comme celui du Canada, l’APD est affectée à l’accueil des réfugiés. Pour sa part, la France détient l’un des pourcentages les plus élevés de coopération décentralisée directe, principalement dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.
Enfin, le rapport présente quelques cas spécifiques tels que la coopération directe menée par le gouvernement de Flandre avec des gouvernements africains, l’expérience des préfectures et des villes japonaises en matière de coopération technique ou le programme AKUAL de coopération interinstitutionnelle dans le domaine de l’eau et de l’assainissement entre l’Amérique centrale et l’Euskadi.