Habitat III doit renforcer la coopération ville à ville et l’apprentissage
Ce commentaire a été publié par Citiscope le 13 juin.
« C’est dans les villes que la lutte pour un monde plus durable sera gagnée », a souligné le Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon lors du lancement du processus Habitat III — exprimant ainsi une conviction partagée depuis longtemps au niveau local.
Voilà pourquoi les gouvernements locaux doivent être encouragés et aidés pour faire usage de l’expérience de leurs pairs pour améliorer nos villes, et influer sur les processus mondiaux. Le processus Habitat III, qui culminera en octobre à Quito, est une occasion clé à cet égard.
À la mi-mai à New York, les gouvernements locaux ont profité de cette occasion. Le réseau de Cités et gouvernements locaux unis (CGLU) a convoqué la deuxième Assemblée mondiale des gouvernements locaux et régionaux pour donner au processus Habitat III une forte dimension locale. Dans les jours suivant cette réunion, l’Organisation des nations unies a accueilli les gouvernements locaux et régionaux de tous les coins du monde pour donner leur point de vue et influencer le point d’orgue d’Habitat III, le nouvel Agenda urbain.
Ceci est un bon exemple de la façon dont l’action par les gouvernements locaux peut contribuer aux processus mondiaux : en amenant les réalités locales du monde entier à la table multilatérale. Par exemple, lors des audiences de New York, le représentant de PLATFORMA Andreas Wolter, l’adjoint au maire de Cologne en Allemagne, a partagé l’expérience de la coopération avec sa ville avec sa ville partenaire, Tunis. Des policiers tunisiens ont été invités à Cologne, dans ombre de leurs homologues allemands – pas pour montrer les points forts de l’approche allemande, mais plutôt pour aider la police de Cologne à devenir plus sensible à la culture, afin de mieux approcher leurs citoyens.
Coopération : pas seulement une question financement
Les documents Habitat III – l’architecture de travail qui a été créée par ce processus au cours de l’année écoulée – accordent une attention significative au financement du développement urbain. Ils soulignent que les gouvernements ont besoin de plus et d’un meilleur accès au financement, y compris autour de la mobilisation des ressources nationales, mais aussi à travers la technique appropriée de l’aide publique au développement.
Mais la coopération au développement doit aller au-delà des flux financiers. Elle ne peut pas omettre le fait que, sans capacités de gouvernance, personne ne peut gérer correctement le financement ou sa mise en œuvre. Et il ne peut pas ignorer que l’apprentissage par les pairs est l’un des outils les plus efficaces pour l’apprentissage institutionnel.
Les gouvernements locaux sont souvent considérés comme ne travaillant que sur leurs capacités à agir et à tenir des promesses. De même, le soutien aux capacités des collectivités locales a tendance à se concentrer uniquement sur ces dimensions de capacité de gouvernance – après tout, elles sont visibles et peuvent être mesurés. Pourtant, ce que les gouvernements locaux ont besoin de construire – une société durable et inclusive – est beaucoup plus large et, dans une large mesure, moins visibles : ce sont les capacités d’engager, d’auto-renouvellement, de s’investir.
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