Les collectivités territoriales appellent à un accès facilité aux fonds
« L’engagement des élus locaux et régionaux dans les dossiers climatiques et énergétiques est facteur de réussite », précise Linda Gillham. « Mais sans un accès facilité aux différents fonds disponibles tels que les Fonds structurels et d’investissement européens, le Fonds vert pour le climat et le Fonds pour l’environnement mondial, nous n’arriverons pas à atténuer l’impact catastrophique du changement climatique sur le terrain. »
Ce message a également été relayé dans une feuille de route adoptée à l’occasion du Sommet des élus locaux et régionaux pour le climat, le 14 novembre. Le document indique que « les villes et régions manquent de moyens financiers compte tenu des responsabilités qui leur ont été confiées au vu des processus de décentralisation ».
Les petites villes et zones rurales font également le travail. Cela doit se refléter dans les modalités d’accès aux fonds
Une première étape a été franchie depuis l’adoption de l’Accord de Paris (COP21), mais beaucoup reste à faire pour réaliser l’objectif de réduction de 40 % des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Linda Gillham précise toutefois que « les résultats ne seront jamais à la hauteur de nos espérances sans l’implication des villes de toutes tailles lors des discussions sur les modalités d’accès aux ressources financières. »
L’Europe est caractérisée par un nombre élevé de communes rurales et villes moyennes où résident plus de la moitié de la population. A eux seuls, leurs habitants peuvent largement contribuer à l’atténuation du changement climatique. Pour ne citer qu’un exemple, le recyclage et le tri des déchets, qui constituent un des éléments de l’économie circulaire, dépend de leur bon vouloir. C’est pourquoi, explique Linda Gillham, « les négociateurs de la COP doivent les prendre en compte dans les modalités d’accès aux fonds ».