Tirer les leçons du biogaz à Saint-Louis du Sénégal
Depuis juin 2015, la ville de Lille accompagne la ville de Saint-Louis du Sénégal dans la mise en place d’une filière durable d’accès à l’énergie biogaz. Mais le modèle de micro méthanisation développé là-bas est aussi une alternative intéressante à Lille pour la gestion des déchets à petite échelle et en milieu urbain.
Le biogaz, un gaz issu de la décomposition des déchets organiques représente une source d’énergie renouvelable accessible et durable pour la population. On estime qu’environ 40 000 hectares de forêt disparaissent chaque année au Sénégal et plus de 5 400 décès par an sont imputables à l’utilisation d’énergie telle que le bois ou le charbon.
La première phase du projet a permis de mettre en place 16 unités biogaz pour les ménages. L’objectif est d’utiliser le biogaz – produit en mélangeant des bouses de vaches avec de l’eau – pour la cuisson et d’apporter aux familles une indépendance énergétique. 1m³ de biogaz équivaut à 2 kg de charbon et 6 kg de bois et son utilisation limite les risques d’augmentation de prix ou de rupture de stock.
Ont également été mises en place : trois unités à vocation expérimentale en lien avec l’université Gaston Berger de Saint-Louis du Sénégal, une unité collective dans une usine de transformation de poisson pour soutenir l’activité économique et limiter la consommation d’énergie non durable, et une unité au sein d’une école primaire qui propose un modèle de gestion innovant pour l’alimentation en énergie des cantines scolaires.
La seconde phase du projet vise à poursuivre la réalisation d’unités biogaz à Saint-Louis du Sénégal et à favoriser l’émergence d’une filière économique locale, à lutter contre la déforestation et à valoriser les déchets. Mais le projet doit aussi permettre de développer une expertise sur cette technologie de production d’énergie innovante aussi bien au Sénégal que pour la métropole lilloise.
Ce projet est porté par la ville de Lille, la Métropole européenne de Lille, la ville de Saint-Louis et l’ONG Le Partenariat, avec le soutien du Ministère des affaires étrangère et du développement international et des partenaires universitaires.
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