Les autorités locales doivent participer à l’évaluation des programmes humanitaires

20 mai 2016
PLATFORMA salue le soutien du Conseil à une nouvelle approche européenne du déplacement forcé qui intègre mieux une perspective de développement. En effet, la réponse humanitaire devrait éviter de créer des situations d’aide-dépendance et promouvoir plutôt l’autonomie des réfugiés et des personnes déplacées.
PLATFORMA approuve l’engagement du Conseil à soutenir les autorités locales dans la mise en œuvre des plans et des politiques visant à favoriser l’inclusion socio-économique des personnes déplacées. Toutefois, il estime que les autorités locales ne doivent pas seulement être impliqués dans la phase de mise en œuvre, mais aussi lors de la conception et l’évaluation des programmes humanitaires. Ceci est crucial pour empêcher les acteurs humanitaires d’affaiblir les structures gouvernementales locales déjà existantes, ainsi que pour assurer une coordination efficace entre tous les acteurs impliqués.
Les conclusions viennent à un moment particulièrement opportun compte tenu du premier Sommet humanitaire mondial (WHS) de la semaine prochaine à Istanbul. PLATFORMA est signataire de la Charte sur les crises urbaines qui sera lancée à Istanbul et appelle à une plus grande collaboration entre les acteurs des villes, humanitaires et de développement pour répondre aux crises.
Plus de 5 000 participants sont attendus, en particulier des chefs d’Etat et de gouvernement, des maires et élus locaux, des représentants des collectivités touchées par la crise, des représentants du secteur privé, des responsables d’organisations multilatérales et d’ONG nationales et internationales, et des représentants de la jeunesse, de la société civile et du secteur académique.
A l’échelle mondiale, plus de 60 millions de personnes – réfugiés et des personnes déplacées internes (IDPs) – sont déplacées de force en raison du conflit, la violence et les violations des droits de l’homme.
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